Tacos y cafecitos en México

Wouha, déjà plus de six semaines que nous découvrons le Mexique, et pourtant, encore aucune ligne n’a été consacrée à cet endroit. Désolée pour l’attente, mais ce pays est tellement magnifique qu’on en oublie de se poser et de penser à donner des nouvelles. Entre deux visites touristiques et avant de prendre notre prochain bus de nuit, il est donc grand temps de rattraper notre retard. Petit retour en arrière, il y a maintenant un peu moins de deux mois…

Mexico City

Nous sommes arrivés à La Ciudad de México la nuit du 26 décembre, après avoir passé notre journée de Noël en transit. On nous avait parlé de cette ville comme étant un endroit à ne pas manquer. C’est pourquoi nous avons décidé d’y passer quatre jours, juste le temps pour une première immersion mexicaine, avant de retourner vers l’océan pour Nouvel An. 

Les affaires administratives réglées (pesos et cartes sim), nous prenons rapidement la route pour aller déguster nos premiers tacos (des mois qu’on se réjouissait de goûter à la cuisine de ce pays). Et bien qu’on m’ait averti que manger végétarien ne serait pas chose facile au Mexique, les options sans viande ne sont pas un soucis dans les taquerias. Je découvre mes premiers nopales (« feuilles » de cactus), et Seb ses premiers el pastor (viande de porc) et nous ne sommes pas déçus! Ça dégouline de partout, c’est gras, on se tache, mais qu’est-ce que c’est bon! 

Malgré le fait que Mexico City soit la deuxième plus grande ville du monde (22 millions d’habitants, rien que ça!) et que sa réputation en matière de sécurité ne soit pas des meilleures, nous n’avons, à aucun moment, ressenti de l’inquiétude. En ayant pris le temps en amont d’étudier les différents quartiers recommandés, nous avons pu profité de la ville sans peur au ventre. 

Condesa et Roma ont été les quartiers que nous avons adoré découvrir: des immeubles à taille humaine (on se croirait presque à Williamsburg à NYC), des petits cafés à chaque coins de rues, des magasins vintage super hype, des jolis parcs, tout une ambiance que nous ré-découvrons avec plaisir après avoir passé quatre moins dans des petits villages côtiers d’Amérique du Sud. 

Nous avons aussi profité de cette ville pour nous plonger dans la culture mexicaine, grâce à nos premières dégustations de Tequila et de Mezcal (après 10 ans de souffrance rien qu’en reniflant cet alcool, j’ai appris à en apprécier les saveurs, et la margarita est devenue mon nouveau cocktail préféré!), en survolant les différentes civilisations du pays au musée d’anthropologie (très intéressant mais immensément grand, attention au bombardement d’informations) et surtout en assistant au fameux match de Lucha Libre dans l’arène la plus grande de la ville (AKA, un spectacle rassemblant les acteurs les plus ridicules du pays!). 

Nos quatre jours dans cette ville nous auront permis de nous réjouir de tous les tacos que nous aurions encore l’opportunité de déguster les semaines à venir, de rattraper notre quota de manque de cafés des derniers mois, de détester notre style « backpackers » comparé à tous ces gens tellement bien habillés, de toucher du bout des doigts un t-shirt des Beatles datant de 1969 coutant plus de 2’000.- (whaaaat??), d’essayer de comprendre la différence entre Aztecs et Mayas, d’apprécier les Mariachi nous chanter la bamba et nous raconter qu’ils ne sont pas marins- pas marins- mais capitaines, de boire des cafés en terrasse (j’en avais déjà parlé non?), de manger des tacos (déjà mentionné aussi?), de tester les meilleurs cafés (oups), d’essayer les pires tacos (deux fois oups), cafés, tacos, cafés, tacos, bouffe, bouffe, bouffe, bouffe…

Nayarit

Après quelques jours en ville, il était donc temps de retourner sur la côte. C’est à l’est du pays que nous débutons nos recherches de vagues mexicaines. On nous avait recommandé l’état de Nayarit, en particulier le village de Sayulita pour commencer ce nouveau périple. Mais notre arrivée coïncidant avec la semaine du Nouvel An, impossible pour nous de trouver un logement dans notre budget à cet endroit. Nous choisissons donc de séjourner dans le pueblo de San Pancho (de son vrai nom San Francisco), à 10 minutes au nord de Sayulita. 

Et déception en arrivant sur place, le 31 décembre n’étant probablement pas idéal pour s’imprégner de l’ambiance du lieu. En effet, on découvre un village rempli de monde venu fêter la nouvelle année, des rues bondées, des restaurants se bataillant la plus grosse sono, une plage remplie de tentes de camping, difficile de s’imaginer que San Pancho soit beaucoup plus calme que Sayulita. Après avoir déballé nos boardbags et s’être rendus compte que deux planches sur trois ont été percées par les douanes (note to yourself: si tu veux voyager avec de la cocaïne, évite de la cacher à l’intérieur d’un surf, le truc est déjà connu…), et fait une petit réparation de fortune sur le balcon de notre Airbnb, on se lance à l’eau dans le beach break puissant de San Pancho. Il faut savoir que nous ne trouvons pas dans les bonnes périodes de l’année pour apprécier au mieux ce que la côte pacifique mexicaine a à nous offrir en terme de surf: en sachant ça, nos attentes sont revues à la baisse, et le simple fait de ramer dans l’eau la plus chaude que nous ayons eu l’occasion de tester jusqu’à maintenant, suffit à nous mettre le sourire aux lèvres. Dans les conditions idéales (c’est à dire en été), il s’agit d’un point break, avec une belle vague déferlant sur la gauche. Mais dommage pour nous. On est en hiver. Et ça casse de tous les cotés. Du coup on pense fort à nos copains qui profitent de meilleures conditions au Pays Basque (mais en combinaisons de 5.4mm et cagoules, #sorrynotsorry, #bonsbaisersdeSanPancho). 

Les prévisions sur place ne s’améliorant pas le temps de notre séjour, nous avons profité des services d’Edgar, un local, qui nous a emmené découvrir un autre spot, Punta Burros. Malgré les petites vagues, on y retrouve un semblant de point au loin de la plage. Il nous en faudra pas plus pour nous amuser pendant presque trois heures! 

Nous nous sommes quand même aventurés sur la fameuse plage de Sayulita, mais l’ambiance n’était pas le genre « hippie cool » que nous avions pu imaginé. Alignements de transats, cortèges de voitures de golf, plage remplie de cannettes de bières et de mégots de cigarettes et line-up bondé: après un café glacé et un petit saut au magasin bio du coin, nous avons rapidement rebroussé notre chemin pour notre petit coin au calme, à San Pancho.

Parce que oui, après l’agitation du Nouvel An, San Pancho est rapidement redevenu le lieu paisible et décontracté dont on nous avait parlé. En plus de nos sessions de surf quasi quotidiennes, nous avons profité des jolis cafés sur la route principale (et oui, encore et toujours #passioncafecitos), dégusté plein de différents tacos proposés au bord de la rue (je vous ai déjà dit qu’on aimait manger?), apprécié notre premier appartement après plus de 4 mois d’auberge et de chambres d’hôtes (on aurait pu se passer des problèmes de gaz quotidiens, mais c’était le prix à payer pour ne pas avoir de colocataires), tout en scrutant les prévisions surf pour les jours à venir. Malheureusement, rien d’intéressant ne s’annonçait pour la région. Notre idée de base était donc de descendre toute la côte pendant les prochaines semaines, à la découverte du spot parfait. Mais après plusieurs recherches, nous nous apercevons qu’aucun bus ne circule sur cette partie du Pacifique. Trop dangereux. Les forces de l’ordre ne s’y aventurent même pas. Oups. 

La décision est donc prise: on sauve notre peau à défaut de griller un peu plus notre empreinte carbone, et nous prendrons un avion en direction de Puerto Escondido, au sud du pays en début de semaine.

Gracias San Pancho por los cafecitos, pero necesitamos buscar las olas! Los vemos en Oaxaca amigos!

Places we liked: 

Mexico City

  • Hotel Casa Gonzalez: petite maison d’hôtes authentique, point de départ idéal pour découvrir les différents quartiers à pied
  • Café NIN: la file d’attente vaut la peine pour leur délicieux brunch
  • Tacos Don Juan: taqueria authentique, avec un bon choix d’options végétariennes
  • Super Tacos Chupacabras: meilleurs tacos de viande selon Seb
  • Plaza Garibaldi: parfait pour y découvrir les Mariachi (groupes de musiciens emblématiques du Mexique) et s’arrêter au musée de la Tequila et du Mezcal

San Pancho

  • Casa Groumet: pour son pain frais et ses délicieux cafés et chocolatines 
  • Ikan Cocina Marina: un peu plus « high standard », les fish tacos y sont excellents
  • Taqueria Los Arbolitos: meilleurs « street » tacos du village 
  • Mercado organico: tous les mardi matins, sur la place du village. On y trouve plein de stands aux produits locaux, frais et bio. Un joli rendez-vous pour s’imprégner de l’ambiance de San Pancho