Les îles Galapagos. Destination de rêve. On l’a fait. Et c’était magique.
Cette destination n’était pas mentionnée dans nos premières réflexions sur les lieux qu’on voulait visiter. Puis après m’être inscrite à ma formation de yoga en Équateur, on s’est dit que ça serait quand même dommage de passer plus d’un mois dans ce pays, sans faire un petit détour par ces îles si réputées. Après avoir rapidement vérifier les possibilités de surfer aux alentours, notre décision était prise, nous fêterons Noël aux Galapagos.
Nous sommes en premier lieu arrivés sur l’île de Santa Cruz. Sur les trois îles principales, seulement une route les traverse et chacune n’ont qu’un seul village (difficile de perdre son chemin!) Ici, c’est à Puerto Ayora que tout se passe, et il s’agit de la « ville » la plus grande des Galapagos, et du coup la plus touristique. On y trouve des petits cafés sympas, des jolies rues animées en street food le soir, mais surtout, on se fait beaucoup « happer » pour une excursion X ou un restaurant Y. Nous avons donc prévu d’y rester seulement deux jours, le temps de profiter au mieux de ce que cet endroit a à nous offrir.
Jour un, nous découvrons les fameuses tortues géantes des Galapagos lors d’une visite à la station de recherches Charles Darwin, nous nageons pour la première fois avec des iguanes de mer (espèce que l’on retrouve uniquement sur ces îles), et nous marchons sur une des plus belle plage d’Equateur, à Tortuga Bay, où le sable est si fin qu’on a l’impression d’avoir de la terre glaise entre les orteils! Nous nous étions préparés à un défilé de touristes sur l’île, mais les plages sont quasi vides qu’on en revient presque à se demander si nous visitons les bons endroits!
Pour le deuxième jour sur Santa Cruz, notre hôte Marco nous avait recommandé d’aller explorer l’île de Pinzon, où le snorkling y est réputé. Après avoir scruté notre ami Google et analysé les différentes offres présentes dans les agences, on ose l’excursion pour la journée. Nous nous retrouvons en petit comité (11 personnes en tout), accompagné d’une très bonne guide qui nous emmènera à la recherche de jolis copains aquatiques: poissons de toutes les couleurs, tortues de mer, otaries super joueuses, étoiles de mer et même une jolie colonie de requins à pointe blanche!
Malheureusement, le manque de corail vivant nous ramène à la triste réalité de notre impact sur cet écosystème. Pas facile d’observer ça à travers notre statut de touristes, derrière un masque rempli de buée. Nous en viendrons donc à la décision de limiter nos sorties en bateau à moteur à travers des tours organisés et exploiterons au maximum ce que nous pouvons découvrir des Galapagos depuis la terre. Alléger notre conscience ainsi nous permet aussi d’alléger notre budget, #winwin.
Le lendemain, nous partons du côté de l’île de San Cristobal, à l’est de Santa Cruz. Cette île est beaucoup moins touristique que la précédente. Ici, on retrouve une ambiance plus « village » qui nous correspond mieux. Nous avons choisi de continuer notre visite des Galapagos à San Cristobal car il s’agit de l’île la plus réputée pour trouver de jolies vagues à surfer. Et à peine arrivés dans le port de Puerto Baquerizo Morena, nous oublions rapidement notre mal de mer en découvrant une petite gauche déroulant parfaitement. Seb est comme un enfant le matin de Noël, tellement heureux de retrouver un point après des semaines de beach break.
Au Galapgos, il y a deux saisons distinctes pour surfer, en fonction des directions de houles. En décembre, c’est encore grâce à des houles venant du nord que des belles vagues se créent. Lors de notre séjour, deux spots fonctionnaient: Punta Carola et Cañon.
La première fois que nous sortons nos planches, nous nous aventurons à Punta Carola. Il s’agit d’une droite rapide, pouvant être tubulaire à certaines sections. Ici, on partage les vagues avec les loups de mer qui prennent autant de plaisir que nous à glisser sur l’eau. Malgré quelques jolies vagues, la fameuse gauche de Cañon nous obligera à délaisser ce spot pour le reste de notre séjour.
C’est en montrant pattes blanches et en donnant notre carte d’identité aux militaires que nous pouvons avoir accès à Cañon. Cette vague me donnait très envie depuis la côte, puis, dans l’eau, le spectacle est différent. En effet, elle casse devant des rochers, qui, suivant la marée, peuvent sembler très (trop?) près. Un bon travail de confiance en soi au line-up. Seb par contre s’éclate sur cette vague. Probablement pour lui un des meilleurs spot qu’il ait surfé jusqu’à maintenant après Lobitos. En plus des bonnes conditions, il n’y a vraiment pas foule à l’eau. Nous remarquons que les locaux sont plutôt des lèves tard, du coup, on en profite pour surfer le matin et explorer l’île l’après-midi.
Le programme post surf reste tout de même assez simple: se doucher, se régaler d’un almuerzo au boui-boui du coin (menu du midi à cinq dollars), craquer pour un petit café, parcourir les fonds marins palmes aux pieds (j’ai même la chance d’avoir une petite visite surprise d’une raie), dérouler le matelas de yoga pour une séance sur la terrasse de notre hostel, et finalement, nous réjouir du lendemain autour d’une michelada (la bière façon margarita du coin).
Cette semaine de découvertes dans cet archipel a passé à une vitesse folle. Si nous avions su à quel point il était envisageable d’y séjourner avec le même budget que sur le continent, nous nous serions organisés pour y rester en tout cas une semaine de plus. La beauté de la nature, les animaux, la qualité des vagues et la gentillesse des locaux nous ont plus que séduit. Et c’est avec quelques égratignures aux pieds (les rochers de Cañon ne nous auront pas épargné), et surtout de magnifiques souvenirs en tête que nous que nous quittons l’Equateur, l’Amérique du Sud et clôturons cette première étape de voyage.
Places we liked:
Santa Cruz
- Hospedaje de Patty: très bonne auberge, les propriétaires sont tellement gentils et nous ont vraiment bien conseillé sur les choses à découvrir sur l’île. C’est un peu excentré mais les vélos à disposition rendaient les déplacements super agréables
- 1835 Coffee Lab: pour un délicieux café
- Calle de los kioskos: dès 18h, la rue devient piétonne et tables et chaises y sont installés par les différents marchants de fruits de mer. On discute avec le vendeur, on négocie son homard ou son morceau de poisson avant que celui-ci soit installé sur le grill
San Cristobal
- Sea Garden Café: notre envie perpétuelle d’un bon café a été assouvie ici, avec en prime, une jolie vue sur le large
- Restaurante Lucky: parfait pour un menu complet soupe-poisson-jus sans se ruiner