Chill & Relax in Ayampe

Équateur. Le projet n’était pas d’y arriver aussi tôt. Mais s’il y a bien une chose que ce voyage nous apprend, c’est de ne surtout RIEN anticiper. Lâcher prise et se laisser porter par le moment présent. Et tout d’un coup, il était temps de partir. Dire au revoir au Pérou. Marquer la fin de ce début de périple (la fin du début?!…). Ces quelques premières six semaines dans ce pays nous ont confrontées à plusieurs difficultés: la barrière de la langue, la maladie, le contact avec les locaux pas toujours si abordables, le temps plutôt mitigé. Mais ça nous a aussi permis de sortir de notre zone de confort, d’explorer ce nouveau continent avec un regard neutre, sans attente et en faisant confiance. 

Changer d’air. Découvrir quelque chose de nouveau. Cela faisait quelques jours que cette idée d’arriver en Equateur plus tôt que prévu nous trottait dans la tête. Mais il y a eu ces manifestations contre le gouvernement. Et puis on savait aussi que le mois d’octobre n’était pas le meilleur pour découvrir la côte (beaucoup de pluie à ce moment de l’année). Mais il était temps. La situation gouvernementale s’étant calmée et l’humidité nous effrayant pas tant que ça, nous partons le 22 octobre à la conquête d’un nouveau tampon sur nos passeports. 

Dix heures de bus de nuit et 30 minutes de taxi plus tard, nous arrivons dans le petit village d’Ayampe, sur la côte pacifique. Cet endroit nous avait été conseillé par plusieurs personnes lors de nos différentes rencontres. On nous l’avait décrit comme super calme, parfait pour déconnecter et se ressourcer, un pueblo plus petit que Mont-La-Ville, avec quelques hippies en plus (et quelques vaches en moins). Ici, tout le monde connaît tout le monde et les nouvelles têtes sont toujours les bienvenues.

Alors oui, on nous avait prévenu. Octobre n’est vraiment pas le mois idéal pour apprécier toute la beauté de ce village. Il pleut. Souvent. Et les routes se transforment rapidement en un joli terrain de glissade boueux. Mais malgré ce décor, Seb et moi sommes super heureux d’être ici. La nature est magnifique, tout est si vert et si sauvage. Ça nous change des étendues désertiques dont nous nous sommes accommodés les semaines précédentes. On entend les oiseaux chanter, les enfants jouer, les chevaux en liberté se balader sur la plage, tout paraît plus « vivant ». Et avec les bottes de pluie que notre hostel nous met à disposition, la boue ne nous fait même pas peur. 

Nos journées ici sont rythmées par les cris des coqs à l’aube, les délicieux cafés, les différents marchands de légumes, de glaces, de crevettes et de pancito qui viennent directement à notre porte pour nous vendre leurs produits les plus frais. On se régale même de chocolatines, grâce à Nico, un français venu s’installer ici depuis quelques années. Si ça c’est pas le paradis…?

Nous savions aussi que cette période n’était pas l’idéale au niveau du surf. Le beach break local n’est pas des plus accueillant cette semaine. On se lance tout de même dans le shore break quelques fois (et j’y laisserai un deuxième aileron après Lobitos – et une jolie bosse sur la tête), parce que malgré les conditions, après trois ans de surf en wetsuit, ramer au large en bikini et boardshorts était bien trop tentant (ENFIN on commence à parler bikinis par ici!). 

Cette semaine est donc idéale pour s’acclimater à ce nouveau pays et se reposer avant ma formation de yoga. Car oui, ce futur mois de novembre sera entièrement consacré au yoga pour moi. Pendant quatre semaines, six jours sur sept, il ne sera question que de ça (pas sûr que le blog soit très enrichi pendant cette période…). Et Ayampe est l’endroit parfait pour une petite préparation à ce futur challenge: tous les jours des cours de yoga sont donnés dans différents endroits. Moi c’est avec Lucile que j’essaie de retrouver un peu de souplesse après plusieurs semaines à renforcer ma chaîne postérieure dans l’eau (à force de ramer sur ma Minibu, j’ai l’impression que, lors de mes flexions avant, mes doigts s’éloignent du sol un peu plus chaque jour). Et Seb s’y met aussi! Il s’ouvre à d’autres cours que les classes de yin, et me suit même le matin pour un cours d’Ashtanga (bon, c’est encore un peu difficile pour lui quand on lui demande de contracter son utérus, mais il se donne beaucoup de peine)!

Lui, il s’éclate surtout en cuisine. En effet, après notre séjour à Lobitos sans réel possibilité de cuisiner, il s’en donne à cœur joie dans la Mango House. Grâce à l’incroyable choix de produits frais (et au blender à disposition), Seb retrouve sa grande créativité culinaire: jugos, humus, lait de coco maison, curry de légumes, burritos, pad thaï, ça se lâche derrière les fourneaux, pour mon plus grand plaisir! 

Pour résumé, à Ayampe, we take it slow. On recharge les batteries, on perd un peu notre bronzage mais surtout on prend le temps et on se laisse aller aux rencontres. 

Places we liked:

  • Mango House: logement parfait à Ayampe. On a même eu la chance d’avoir la maison pour nous seuls, la grande classe
  • Yogacompass: Lucile nous a donné des super cours de Vinyasa, d’Ashtanga et de Yin avec vue sur l’océan. Idéal pour laisser sa respiration s’accorder au rythme des vagues
  • Los Corales: un menu complet à 4 dollars pour l’almuerzo (dîner) avec poisson du jour? On s’y est laissé tenter à plusieurs reprises…
  • The Barn: parfait pour un petit café et une délicieuse tranche de gâteau l’après-midi
  • Finta Punca: meilleure vue d’Ayampe pour un jus frais